Cap Hornu

Les grandes marées en Baie de Somme : un spectacle naturel

Ce week-end, les grandes marées ont une fois de plus transformé le paysage de la Baie de Somme, offrant un spectacle aussi éphémère que spectaculaire. Avec des coefficients pouvant de 111, l’eau monte rapidement, recouvrant les mollières et modifiant le visage de ce territoire unique.

Le Crotoy, presque une île

Lors des marées exceptionnelles, Le Crotoy retrouve presque une apparence insulaire. L’eau entoure une bonne partie de la ville, nous rapelant qu’elle fut autrefois une île . Vu du ciel, les images capturées par drone révèlent un paysage où les immenses étendues de sable ont disparu. Cette transformation temporaire rappelle le passé maritime du Crotoy, jadis port de commerce et de pêche florissant. Les grandes marées sont d’ailleurs l’occasion de voir ce port rempli d’eau, avec les bateau bien plus hauts et phoches du quai. Il y a encore quelques années, le bassin de chasse était lui aussi rempli, mais avec les travaux récents et l’ensablement, ce n’est plus le cas.

Le Cap Hornu sous les eaux

Plus au sud, le Cap Hornu voit ses vastes mollières peu à peu submergées. L’eau recouvre les prés salés et inonde les mares des huttes de chasse. Quelques rongeurs remontent en catastrophe vers les digues en attendant de pouvoir revenir occuper leur terriers innondés. Vu du ciel, les teintes de bleu, vert, brun et or se mêlent, créant des jeux de lumière découpés par les rieux, ces fins chenaux qui dessinent des arabesques naturelles dans les mollières.

Le Hourdel et son port à flot

Au port du Hourdel, les grandes marées redonnent vie à tous les bateaux. Même le vieux chalutier en fin de vie semble renaître, bercés par les vagues. L’estran se retrouve entièrement recouvert, transformant ce lieu habituellement en une vaste étendue aquatique où les courrants charrient les herbes et la terre, formant ici et là quelques tourbillons.

L’érosion du cordon de galets

Enfin, le cordon de galets qui protège la baie s’affine pour ne laisser émerger que les hauteurs du cordon de galets, retrouvant pour l’occasion une taille de guèpe sans ses mollières.

Les grandes marées en Baie de Somme ne sont pas qu’un événement spectaculaire ; elles sont aussi un rappel de la force des éléments et de l’évolution continue du littoral. Il n’est qu’à voir l’énergie du flot montant qui incline si fortement les balises de navigation et crée des remous puissants dans lesquels les phoques du Hourdel viennent pêcher. Ce paysage en tranformation offre aux observateurs une vision à la fois poétique et brute de la nature en mouvement.

Les colza au Cap Hornu

En ce mois d’avril froid et tristounet côté météo, les colza viennent mettre un peu de gaité ! Ces beaux tapis jaunes colorent nos paysages et offrent aux photographes matière à jouer avec les contrastes et les fuyantes. Vus du ciel avec le drone, les champs de colza sont de très jolis premiers plan qui soulignent la beauté du bocage au niveau des hauteurs du cap Hornu à Saint-Valery-sur-Somme. Un écrin pour la chapelle des marins, cette charmante petite église ! En arrière plan, c’est toute la baie de Somme que l’on découvre, avec ses bancs de sable et ses mollières, et le chenal de la Somme qui s’écoule vers la mer.

L’agneau de près salés de la baie de Somme

La tradition du pastoralisme en baie de Somme remonte au moins au XVème siècle et les moutons sont partie intégrante de l’identité de la baie de Somme. Les moutons d’estran, ou agneau de prés salés, font le bonheur des touristes et des photographes quand ils viennent boire au bord de la Somme ou bien quand ils viennent brouter la bonne herbe entre les lilas de mer (statices sauvages) en fleurs. Les images présentées ici sont une compilation de plusieurs prises de vues, avec le drone près de Noyelles-sur-mer et dans les fleurs au cap Hornu. Le berger a eu la bonne idée de lâcher le troupeau en fin de journée et j’ai pu profiter de l’occasion pour les immortaliser dans les lilas violets.

Lilas de mer au cap Hornu

Les images de cette série ont été réalisées au cap Hornu, en baie de Somme, tout près de Saint-Valery-sur-Somme. Les photos datent de Juillet, alors que les lilas de mer (statices sauvages) sont en pleine floraison et décorent les mollières de leurs tapis violets. C’est aussi la période où le tourisme bat son plein et les gens viennent profiter de la nature à pied, à cheval ou en vélo, parcourant les petits sentiers au milieu des fleurs. D’autres posent leurs fauteuils pliants et regardent tranquillement passer les voiliers dans le chenal de la Somme. Ce sont des moments de grande sérénité, loin de la foule qui se presse sur les plages ou dans les agglomérations.

L’agneau de prés salés de la Baie de Somme

Le pastoralisme est une pratique très ancienne en baie de Somme et l’agneau de prés salés est aujourd’hui une appellation d’Origine Contrôlée (AOP). Pour le plaisir de tous, les moutons doivent paître plusieurs mois par an dans les mollières. Plusieurs troupeaux se partagent ainsi l’estuaire, rassemblant parfois jusqu’à 2000 bêtes. Et comme en Juillet les lilas de mer fleurissent, on peut avoir la chance de voir les moutons brouter entre les lilas, comme ici au Cap Hornu près de Saint-Valery-sur-Somme. Ce sont des scènes assez photogéniques, pour peu que les moutons veuillent bien relever la tête ou ne pas tourner obstinément le dos !

La baie de Somme du nord au sud

Voici un petit melting-pot de photos réalisées en baie de Somme, au Hourdel, au Cap Hornu et au Crotoy. vous trouverez pêle-mêle des bagarres de spatules blanches, des images assez graphiques de filets de pêche, des lilas de mer ou encore les touristes venus observer les phoques. Il y a également des vues aériennes du Crotoy au soleil couchant alors que la marée basse découvre les méandres de la baie et un petit focus sur les chars-à-voile à Quend-Plage.

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